Shibumi de Trevanian, roman de 441 pages. Roman d’espionnage, comme le dit la 4ème de couverture, mais c’est plus que ça. C’est l’histoire d’un personnage, sorte de gentleman-tueur, élévé dans la tradition japonaise,maîtrisant 5 ou 6 langues, emprisonné pour des raisons de lutte de pouvoir entre les Russes et les Américains au lendemain de la 2ème guerre mondiale. Torturé, drogué, rendu presque fou de solitude et qui s’en sort par la seule force de son esprit, il met la main sur des livres écrits en basque et apprend le basque comme Le joueur d’échecs apprend les échecs tout seul dans sa cellule pour ne pas devenir fou. Il n’aura d’autres buts une fois sorti que se venger de ses tortionnaires…je n’en dis pas plus.Mais si je vous dis: -prison, isolement, vengeance -éducation, connaissances, éthique -propiétés, fortune, château -réseau de connaissances, secrets des « grands » de ce monde -vit avec une très belle femme un peu mystèrieuse – sens du sacrifice, fidélité -foi dans la parole donnée…Vous penserez peut-être à un autre roman, je vous aide, un roman du XIXème siècle.
Bref, lisez Shibumi et dégustez un thé japonais assis devant une petite table basse, face à un jardin agencé pour écouter la pluie sur les pierres, sur les feuilles, sur le sable, puis laissez-vous porter comme Nicholaï Hel vers une prairie juste agitée par un vent léger…