Lisez ce petit roman! Un délice! Rien que la première scène du défilé de mode…Imaginez un modèle présentant une robe…de miel! Et qui défile entourée d’un essaim d’abeilles…
Marie est toujours l’héroïne de ce roman, le narrateur toujours près d’elle sans oser trop s’approcher. De quoi ça parle finalement? De l’impossibilité de dire son amour, de le montrer, de l’impossibilité de se passer de l’autre même si l’autre ne veut plus de vous, de l’incapacité à entendre l’autre, à l’écouter… Mais Marie est l’anagramme du verbe aimer et ce roman, très court, en est la preuve.
Il faut boire quelque chose de doux en lisant ce roman, peut-être une tisane avec du miel et un petit gâteau?
Je ne connaissais pas cette auteure américaine et j’ai lu ce roman qui vient de sortir. L’adjectif qui me vient à l’esprit si je veux qualifier ce livre, c’est « terrible ». L’histoire est terrible, atroce, le style est lui aussi « terrible ». Mais ne vous croyez pas que je n’ai pas aimé, au contraire, j’ai été complètement immergée dans l’univers à la fois poétique et tellement dur, tellement fou de cette romancière. Par certains côtés, elle m’a rappelé Joyce Carol Oates et ses romans toujours si ancrés dans une réalité difficile, dramatique et aussi étrange. Mais Laura Kasischke cache l’horreur sous un vernis de normalité quand Joyce Carol Oates nous plonge très vite dans des univers exceptionnels où s’agitent des personnages au destin exceptionnel. Je ne vous en dis pas plus au sujet d’ Esprit d’hiver, sauf que l’action se passe en une seule journée, le jour de Noël, dans un seul lieu et met en scène principalement deux personnages. Une tragédie donc, et quelle tragédie!
Pour se remettre, je pense qu’un chocolat chaud serait le bienvenu…