Si vous aimez les polars qui vous emmènent loin, vous serez servis avec ces deux livres d’un auteur français encore jeune (né en 1967). Le cadre est celui de la Nouvelle Zélande, les héros sont entre autres les Maoris, peuple décimé et exploité comme les aborigènes d’Australie. De beaux personnages de flics blessés, désespérés mais encore humains et si touchants. L’action est rude, les meurtres bien sanglants, les intrigues très bien menées. C’est presque revigorant même si les histoires sont terribles car le narrateur, qui n’est pas loin, écrit pour défendre ces peuples à qui les colons ont tout confisqué et à qui ils ne restent plus que la violence pour se faire entendre.
Une bière bien fraîche comme on en boit en Nouvelle Zélande!
Mudwoman, drôle de roman de l’un de mes auteurs préférés! Je me suis un peu perdue dans cette histoire, peut-être parce que le personnage lui-même est perdue en dedans d’elle-même. J’ai eu du mal parfois à avancer dans ma lecture comme si j’étais retenue par un poids, une lourdeur celle de cette femme brillante qui perd tous ses repères, ses certitudes lorsqu’elle revient non loin du lieu de son enfance, du lieu où sa mère l’a abandonnée gisant dans la boue.
L’univers de ce roman m’a plu, mais j’ai été un peu déçue par la manière dont la narratrice met en scène son personnage. On regrette par exemple que le personnage qui la sauve de la boue ne réapparaisse qu’une seule fois alors qu’elle pense à lui, qu’elle se souvient de lui, alors qu’il est lui aussi un être à part.
Cela dit, c’est quand même un roman de Joyce Carol Oates ! Donc c’est toujours une écriture magistrale pour décrire des univers à la fois familiers et étranges.
On boit quoi en lisant ce beau livre? Un café gourmand? Pourquoi pas!
Bonne lecture…à bientôt!